Comment gérer la plomberie d’une Tiny House ?

La plomberie dans une maison à fondations classiques fixes est simple. En général, la gestion d’eau consiste à creuser des tranchées, à bâtir un réseau de tuyaux que l’on va raccorder à l’égout ou à une fosse septique. Celle d’une Tiny house est moins évidente, étant donné qu’elle est conçue pour être mobile. L’idée de creuser est dans ce cas, à bannir. Toutefois, rassurez-vous, votre petite maison aura accès à un réseau d’eau et d’assainissement.

La plomberie dans une micromaison

À quelques exceptions près, l’installation de la plomberie dans une Tiny house est pareil à une habitation traditionnelle. La différence n’est visible que si cet habitat est autonome et se déplace de façon régulière. Dans cette optique, elle pourra être équipée d’une réserve d’eau, de toilettes sèches, d’un système de récupération et de traitements des eaux de pluie, et de bien d’autres équipements innovateurs.

Si la petite maison est sédentaire, vous n’aurez qu’à le raccorder au réseau local d’eau et à un système de traitement des eaux usées. Dans le cas contraire, une maison nomade se doit d’être équipée autrement.

Les différents équipements utilisables

Ce type de maison a pour objectif la simplification et a pour principe le fait de « vivre avec moins ». Non seulement l’espace de vie est réduit, mais différents techniques et équipements innovants sont mis en place pour une le confort soit identique à celui offert par les demeures classiques. Les Tiny house peuvent être équipées qu’une douche ou même d’une baignoire, d’un évier, d’un lavabo, de WC ou toilettes sèches, et des points d’arrivés et d’évacuations d’eaux pour les différentes machines du quotidien. La décision des installations dépend entièrement des besoins des habitants. Il n’est pas rare que l’on y retrouve même un lave-vaisselle et une machine à laver.

L’alimentation et évacuation des eaux

L’eau peut arriver via le réseau public ou grâce à une réserve d’eau. En temps normal, on utilise des tuyaux en cuivre ou du PER. Ils peuvent alimenter vos robinets « à la demande », du moment que vous restez relié à un point d’approvisionnement permanent. Également, ils peuvent vous relier à un réservoir que vous pourriez remplir chaque fois que vous avez accès à l’eau.

En ce qui concerne l’évacuation, deux options s’offrent à vous. Soit vous le raccordez à l’assainissement collectif ou non collectif, soit à un système de traitement individuel des eaux grises. Pour la seconde alternative, il existe des équipements avec phytoépuration. Le concept est de filtrer les eaux usées dans différents bassins, par des plantes aux vertus purificatrices.

Le drainage des eaux usées et assainissement

Cette opération a pour objet de traiter les eaux usées évacuées. En principe, les eaux des vannes (dites aux noires, l’eau provenant des WC), et les eaux grises (l’eau provenant du lavabo, de la cuisine, du lave-linge…) ne peuvent être rejetées dans la nature telle qu’elle. Afin d’éviter toute nocivité pour l’environnement, elles doivent être traitées avant d’être évacuées.

Utilisation des toilettes sèches

C’est une solution efficace pour contourner la question des eaux noires. Dans cette démarche, les résidus des toilettes sèches sont traités sous forme de compost et sont à jeter par période. Des microorganismes vont travailler sur toutes les matières solides, en le décomposant en un compost sûr qui est jetable dans la nature. Vous devrez verser un additif carbone dans vos toilettes pour avoir un tel résultat. Il n’y aura pas d’odeur et les sanitaires fonctionneront normalement.